BPCE prédit les difficultés de ses clients
Parmi les partenaires industriels de la chaire « Big Data & Market Insights » de Telecom ParisTech, le groupe bancaire a en effet sélectionné ce thème afin d’imaginer, grâce aux nouvelles approches d’analyse de données, des solutions originales aux difficultés financières que rencontre une partie de la population, notamment les plus de 200 000 personnes – dont 40 000 clients de BPCE – déposant, chaque année, un dossier de surendettement. Après 6 mois de travaux, les premiers résultats semblent prometteurs.
À partir d’un modèle mathématique exploitant les seules données de la relation bancaire, les chercheurs sont aujourd’hui parvenus à identifier une quinzaine de critères – caractéristiques des « signaux faibles » – permettant de prédire une situation de surendettement 6 mois avant sa survenue, avec un taux de confiance de 80%. Il ne s’agit que d’un début car la banque estime que, pour pouvoir agir efficacement (et mettre en place des mesures de prévention), elle devra améliorer la fiabilité (le prochain objectif est fixé à 85%) et, surtout, avancer sa capacité de détection à 18 – voire 24 – mois.
Ce ne sera certainement pas l’étape la plus simple : ils semble délicat de devoir expliquer à un client que des algorithmes ayant déterminé qu’il risque d’avoir des difficultés d’ici un an ou deux, son conseiller va lui proposer un accompagnement rapproché… Quoiqu’il en soit, les indicateurs utilisés dans l’analyse s’avèreront alors précieux aussi pour optimiser une démarche qu’on imagine plutôt expérimentale et itérative.
L’initiative est louable, même si elle est directement alignée avec les intérêts de BPCE et de ses banques. Elle n’est cependant pas la première du genre : American Express, entre autres, a, au cours des mois passés, lancé plusieurs offensives dans le domaine de la lutte contre la fragilité financière (cf ici, ici et là). Son exemple pourrait constituer une inspiration utile pour la poursuite des efforts du groupe français, notamment en matière d’ouverture des données à des tiers (et pas uniquement à une équipe de chercheurs), de manière à démultiplier les opportunités de progrès.
Désolé, mais je ne vois rien de louable dans cette opération
A ma connaissance les banques n’avait pas le droit de créer des services au dessus du BigData fait sur les comptes. Mais je crois que cette interdiction était jusqu’à une règle ou date de Bruxel.
Après sur ce service en particulier, beaucoup de gens se sabordent ne sachant pas gérer un budget. C’est un moyen d’éviter cela.